BRILLANTE VICTOIRE POUR
LES NATIONALISTES.....AUX LÉGISLATIVES TURQUES !!
Christian Bouchet
Voxnr.com
A l’époque où j’étais
un jeune militant , c’est-à-dire dans les années 1970, je suivais avec
passion les actions de ceux que nous considérions comme « les nôtres »
en Turquie: les militants du Parti d’action nationaliste. Leurs bagarres
d’une extrême violence contre « les rouges » comme leurs résultats aux
élections étaient relatée avec complaisance dans les colonnes de L’Elite
européenne, d’Ordre nouveau ou des Cahiers européens. Je me souviens
même qu’une délégation des GNR de Français Duprat fit le voyage à Ankara
pour rencontrer Alparslan Türkes (le chef historique du PAN) et que
diverses réunions communes furent organisées en région parisienne (réunion
auxquelles, à notre grande honte, assistèrent plus de Turcs immigrés que
de Français…).
Les temps ont bien changé et les 14,2% obtenu par le Parti d’action
nationaliste aux élections législatives de juillet 2007 qui lui ont
donné 71 députés, ont laissé de glace la presse nationaliste et de
droite nationale française.
Pourtant, tout le monde dans notre mouvance devrait se réjouir des
scores de ce parti qui vont lui permettre de jouer un rôle important au
parlement turc.
En effet, nous avons beaucoup de points communs et d’intérêts
convergents avec le PAN, ne serait-ce qu’une commune hostilité à l’entrée
de la Turquie dans l’Union européenne… Hostilité qui a été au centre de
la campagne électorale de ce parti et qui explique en partie ses scores.
De même, alors que beaucoup s’inquiètent de la puissance de l’AKP – un
parti musulman confessionnel –sur les rives du Bosphore, il faut
rappeler que le PAN est strictement laïc et hostile à tout idée d’une
communauté internationale des musulmans.
Ajoutons à cela que le PAN est anti-sioniste et anti-américain, et que
sa conception de la nation est assez similaire à la nôtre comme l’a
expliqué il y a peu un de ses dirigeants, Gündüz Aktan, dans les colonne
du quotidien Radikal : « l’enseignement du kurde et la diffusion d’émissions
en kurde. Ce sont des droits individuels. C’est la reconnaissance de l’identité
culturelle. Mais la République de Turquie est un Etat-nation. Et l’identité
turque est celle de cet Etat-nation. La laïcité et la structure
Etat-nation font partie des principes fondateurs de la République. On ne
peut pas remettre en question les principes fondateurs des
Républiques-nations. (…) En termes de nation, tout le monde est turc.
Mais en tant que groupe ethnique, tout le monde peut dire ce qu’il veut.
Un Kurde doit pouvoir dire qu’il est kurde en termes d’ethnicité tout
comme les Arabes, Géorgiens, Laz. Les Kurdes doivent pouvoir dire qu’ils
sont à la fois Turc et Kurde. »
Il y a trente ans nous étions sans doute très jeunes et très romantiques,
mais ne manquions pourtant pas de sens politique. Nous savions
différencier, en France comme ailleurs, l’ami de l’ennemi. Les « loups
gris » étaient pour nous dans le bon camp, tout me prouve qu’ils le sont
resté.